- calus
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⇒CALUS, subst. masc.MÉDECINEA.— Synon. de cal. Il y avait à son tibia un calus superbe (FLAUBERT, Correspondance, 1850, p. 103).B.— Durillon formé par frottement. Synon. callosité. Il (...) restait (...) de longues heures en prières, si bien que ses genoux avaient contracté des calus comme ceux des chameaux (RENAN, Saint Paul, 1869, p. 79).— P. métaph. Les souffrances de la misère, au lieu de lui attendrir le cœur [de Sylvie], y avaient fait des calus (BALZAC, Pierrette, 1840, p. 100).Prononc. et Orth. :[kalys]. BARBEAU-RODHE 1930 admet également la prononc. [kaly]. Ds Ac. 1694-1932. Ds Ac. 1878 et 1932 on renvoie à cal. Étymol. et Hist. 1. Av. 1590 [date de la mort de l'aut.] callus (PARÉ, VII, 4 ds GDF. Compl.); 2. 1618 [date de la trad. fr., cf. DLF XVIe s.] « épaississement et endurcissement de la peau, croûte » (TAGAULT, Inst. chir., p. 515, ibid.); 1680 calus (RICH.); 1690 fig. (FUR. : Il s'est fait un calus sur sa conscience, pour dire, Il s'est endurci au péché). Lat. callus, autre forme de callum (cal) « peau coriace, couenne » au fig. « rudesse, insensibilité » et en bot. (v. TLL s.v.). Fréq. abs. littér. :20.calus [kaly] n. m.ÉTYM. 1680; callus, av. 1590; lat. callus, autre forme de callum. → Cal.❖1 Durillon produit par le frottement. ⇒ Cal, callosité.1 (…) des mains laborieuses, endurcies de calus (…)Voltaire, l'Homme aux quarante écus, Aventure avec un Carme.2 (1690). Par métaphore ou fig. Endurcissement de la sensibilité.2 Peut-être ne parvient-on à rien sans s'être fait des calus aux endroits les plus sensibles du cœur.Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 859.
Encyclopédie Universelle. 2012.